mardi 10 février 2009

Part I - 9.

Plus calme, un peu comme après la course. Pour longtemps, comme si c’était simple. Demain viendra le temps des assassins mais je n’en ferais plus partie. Il sera trop tard.

Il n’est plus libre le petit cheval noir, en proie à la douceur de son regard.

Alors je lui dis. J’ai regretté l’averse. J’ai regretté le temps. Je suis là désormais à compter les jours qu’ils me restent comme s’ils étaient déjà perdus. Quand deviendrons-nous amants ?

J’ai mal débuté, trop tôt. Ils ne savaient même pas m’appeler. Comme une symphonie peut-être ? Un boléro ? Alors j’ai été dans le débordement. Un petit être accroché à tous les barreaux de chaises, à ne jamais vouloir quitter.

Jusqu’au grand Non : celui de ma vie, celui de mes feuilles, celui de ma nuit peut-être. Ils se sont déchirés pour le propre sang. Je préfère oublier que la haine est le prix de la vie. Plus rien désormais ne s’oublie.

Tu es là, encore, à m’attendre. Et je viens. Seule cette fois. Je n’ai plus rien. Alors regardes-moi comme ça. Nue et lavée pour la première fois. Regardes : le vide s’étend devant moi. Et pour la première fois, je n’ai plus peur de m’y étendre. Même soulagée qu’il existe. Enfin.

On va où ? Peut-être ne viendrons-nous pas …

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